vendredi 23 juin 2017

Syrie : La presse officielle de Damas salue la “volte-face” de Macron


Dans un entretien accordé à plusieurs journaux européens, publié le 22 juin, Emmanuel Macron a assuré que la destitution de Bachar El-Assad n’était pas un préalable à la résolution du conflit syrien. Un revirement de la diplomatie française remarqué par le régime en Syrie.

“Les pays occidentaux commencent à faire volte-face et à changer leur position sur la crise syrienne”, titre Al-Baath ce 22 juin. Le journal du parti Baas de Bachar El-Assad réagit ainsi aux propos tenus par Emmanuel Macron sur la crise syrienne. Le chef d’État français a affirmé, dans une interview accordée à huit journaux européens :

Et il y a la Syrie. Sur ce sujet, ma conviction profonde, c’est qu’il faut une feuille de route diplomatique et politique. On ne réglera pas la question uniquement avec un dispositif militaire. C’est l’erreur que nous avons collectivement commise. Le vrai aggiornamento que j’ai fait sur ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar El-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime !”

Le président français a établi ses priorités sur le sujet : la lutte contre les groupes terroristes, la stabilité de l’État syrien, l’interdiction des armes chimiques, la protection de l’aide humanitaire et le respect des minorités en Syrie. Le journal Al-Baath retient en particulier deux aspects de la position d’Emmanuel Macron, qu’il résume ainsi : “pas d’alternative au Président Assad et nous ne pouvons pas exporter la démocratie à l’étranger.”

Le quotidien syrien salue cette évolution de la diplomatie française, qui jusqu’ici faisait d’un départ de Bachar El-Assad un préalable à toute résolution du conflit :

Après l’échec de tous les paris sur les mouvements terroristes pour porter atteinte à l’État patriotique syrien, après l’échec du complot ourdi par les soutiens du terrorisme et ses créateurs, après le retour du terrorisme à la gorge de ses créateurs, les pays occidentaux commencent à faire volte-face et à changer leur position sur la crise syrienne, afin de trouver une nouvelle posture pour sauver la face.”

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